jeudi 26 mai 2011

"Never give up! never!"

(Màj) : la production reprend demain à Trollhättan pour la 9-3 et la 9-5. Celle du 9-4 X continue depuis le Mexique.


"Never, never give up!" Telle est la devise de Victor Muller, élu entrepreneur de l'année 2010. Et ce n'est pas pour rien. Faire face à la crise qu'a traversé le constructeur suédois depuis la mise en liquidation par GM, en passant par la réorganisation complète d'une entreprise devant tout faire par elle-même, jusqu'à la récente crise de liquidités, qui - avouons-le - nous a fait bien peur, il faut non seulement avoir du charisme, mais les reins solides. L'autre partie qui s'est jouée est aussi celle des médias, avides de vendre du papier ou de la page visitée - comme c'est leur but après celui d'informer et celle-là n'est pas encore gagnée. On continue de lire à longueur d'AFP, Reuters et sur tous les blogs qui font du copier-coller que [sous-entendu intelligemment : "de toute-facon..."] "Saab n'a jamais été rentable pendant 20 ans" au motif que son bilan n'a pas affiché de bénéfices alors qu'elle était totalement sous tutelle de sa maison-mère qui n'a pas pu pendant 20 ans soutenir une filiale lui coutant plus d'argent que l'inverse. Mais qui des journalistes connaissent les stratégies de groupe, les conventions de royalties et de service divers et variés, qui parmi eux savent lire un bilan consolidé? Et pourtant, sans avoir tous ces talents, il suffit d'un peu de bon sens et de se renseigner parfois pour s'y mettre et voir que les chiffres de Saab ont été déformés par une organisation quasi fusionnelle au sein de GM Europe : une plate-forme telle celle de l'Opel Insignia a été travaillée par Saab, mais dont les droits appartenant à GM auraient été facturés à ce titre si l'aventure avait continué avec sa maison-mère... Pourtant, vous lirez dans les médias français et anglais que la 9-5 a hérité de la plateforme Insignia : quel sens, quel sous-entendu veut-on faire?... Non, GM n'a pas été une organisation de charité pour Saab; le service rendu a certes été d'offrir un vaste réseau de distribution et une assise capitalistique forte, mais sans y avoir jamais vraiment laissé le griffon suédois libre de ses mouvements...

"Never, never give up!": "ne jamais abandonner", c'est aussi la devise de Saab France nous apprend Claude Makowski qui rétablit les faits tels que nous les connaissons sans dire ce qui n'est pas, mais sans prédire non plus...

Sur le blog de Frédéric, vous lirez un article qui désespère de ne pas pouvoir encore vraiment espérer le meilleur pour Saab, si j'ai bien compris. L'accord Pang Da offre pourtant aujourd'hui à Saab 45 millions d'euros de commandes. Il dispose aussi une participation - sous réserve d'accord des autorités chinoises - au capital de Saab à hauteur de 24% et pour le prix de 30 65 millions d'euros, ceci en vue de la création d'une filiale commune entre Pang Da et Saab pour fabriquer des modèles destinés au marché chinois. Tout cela nous a été communiqué clairement par communiqué de presse, pas la peine de faire parler les murs! Nous avons les faits connus et les inconnues. Dans l'immédiat, ce qui importe, c'est l'apport d'argent frais à hauteur de 60 millions d'euros (dont les 30 prêtés par GEMINI CCP) voire 75 millions si Pang Da va jusqu'au bout de son premier carnet de commande. Par ailleurs plus de 5.000 6.500 [avec le 9-4X] véhicules attendent d'être construits et sont donc commandés. Enfin V Antonov attend les accords de la BEI et de GM pour entrer au capital de Swedish Automobile à hauteur de 29% pour 30 millions et une fois cet accord bouclé il s'est engagé à contre-garantir un prêt de 150 millions pour Saab.
Je vous invite à lire, dans cet article pré-cité, les deux interventions de Claude Makowski, simples et lumineuses, dont voici quelques extraits :

(...) Pour mémoire, le deal de Saab avec PangDa comporte 3 phases successives


1 – un accord pour la distribution des véhicules Saab en Chine.
PangDa a déjà payé sa première commande d’un montant de 30 millions €, qui sera – peut-être – suivi d’une seconde d’ici 1 mois pour un montant d’environ 15 millions €. Moyennant quoi, si on ajoute à ce/ces versement(s) l’emprunt de Saab auprès de Gemini pour un montant de 30 millions €, plus 29 millions € à recevoir de la banque européenne, la production pourrait redémarrer une fois conclu les accords avec les fournisseurs, les clients pourront être livrés (environ 5000 voitures en commandes à fabriquer) et l’histoire pourra continuer…


(...) le fait de produire en Chine n’est qu’un plus bénéfique qui permettra à Saab d’être présent sur le marché le plus prometteur au monde


2 – PangDa souhaite entrer au capital de Spyker.
Prise de 24 % du capital pour un montant de 64 millions € faisant de PangDa. Pour des raisons d’autorisation administratives, ce processus demandera au moins 3 mois.


3 – PangDa ne souhaite pas être un constructeur automobile mais veut s’assurer de la disponibilité des produits pour la distribution sur la marché Chinois. PangDa et Saab recherche donc un partenaire constructeur qui pourra produire des Saab en Chine.


(...) Never give up ….. agissez….ne lachez pas
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