mercredi 14 décembre 2011

Le 9-4X, le dernier des mohicans?

C'est en tous cas la question que se pose Paul Hug qui a écrit un bel article à propos de la Saab 9-4X (et de son avenir) pour le Quotidien.lu.

"Un break 9-5, un crossover 9-4X, voilà les derniers atouts pour relancer
l'outil industriel et commercial Saab menacé par des finances fragiles."
"Une partie décisive se joue entre la Suède, la Chine et les États-Unis. Une partie en millions de dollars suivie avec crainte par des milliers de passionnés. Ici et là, ils se rassemblent, comme à Paris, dimanche dernier, pour aider à sauver Saab, la très suédoise Svenska Aeroplan Aktiebolaget, née en 1937 pour fabriquer des avions, puis des voitures dès 1948. Demain [finalement lundi 19, suite report de la décision, NDLR] au plus tard, l'administrateur Guy Lofalk, qui a demandé la cessation de la réorganisation volontaire de Swedish Automobile, devra livrer la clé d'un possible fonctionnement. En d'autres termes, y a-t-il de l'argent frais dans les caisses? 
Le tribunal de Vänersborg statuera alors. Reprise ou faillite. Ce fol espoir repose, une fois de plus, sur la Chine. Pang Da et Youngman ont voulu reprendre le flambeau saisi en 2010 par Victor Muller, le patron de Spyker, petit constructeur néerlandais. C'était sans compter avec l'ancien propriétaire, General Motors, qui avait acheté Saab en 1989 pour l'abandonner il y a deux ans. Mais pas question de livrer des pièces à la Chine et encore moins de laisser entrer l'empire du Milieu dans ses usines. Pang Da retoqué, Yougman reste en piste.   
Un combat sans merci 
Saab 9-3 Griffin TTID 119gr (108)SAAB 9-5 SportCombi
On imagine l'inquiétude des 3700 salariés de Trollhättan, en chômage depuis plusieurs mois. Et l'attente des réseaux, alors que les produits sont là, une 9-3 revigorée récemment, une 9-5 déclinée en break-Estate et ce crossover 9-4X. Le sort des deux premiers dépend du redémarrage de l'usine de Trollhättan. Le troisième attend la conclusion d'un accord définitif avec la Chine...  
Chez Saab, en multipliant les contacts et les démonstrations, on veut croire qu'au printemps prochain, les premiers bateaux chargés de 9-4X cingleront vers l'Europe en provenance du Mexique, là où GM assemble le 9-4X, cousin proche du SRX Cadillac.
Les commandes sont ouvertes depuis plusieurs mois; le 9-4X a été dévoilé au salon de Bruxelles en janvier et des véhicules de pré-série attirent l'attention du client. Là, pas de doute, le 9-4X a bien les saveurs du constructeur suédois. Il suffit de monter à bord de ce volumineux crossover (4,82m) pour en être convaincu. 
Le tableau de bord avec ses cadrans aviation, les grilles d'aération à commande centrale, et l'inévitable contact sur la console centrale, tout est pur jus Saab. On a même droit à une échelle mobile centrale, teintée de vert, étalonnée en kilomètres/ heure alors que l'aiguille pointe les miles. Dépaysement garanti. 
Transmission intégrale 
Le 9-4X prend encore une autre dimension avec son pédalier à réglage électrique. Au premier virage serré, on se dit que l'on aurait aimé plus de maintien latéral pour une transmission intégrale (XWD) qui tient bien le bitume au détriment d'un peu de roulis. Boîte automatique de rigueur à six rapports, le 9-4X n'hésite pas à envoyer la cavalerie à plein régime. Les beaux échappements trapézoïdaux se contentent d'un régime sonore velouté alors que le turbo vous emmène vite au-delà des limites autorisées. (...) Lire la suite ici sur le quotidien.lu (...) 
Le tout livrable au printemps prochain. L'espoir reste raisonnable."

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