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dimanche 23 octobre 2011

"L'offre était inacceptable" (Victor Muller) [MàJ]

[MàJ] Nous avons appris aujourd'hui - via Saabsunited et SVD.SE qui cite plusieurs sources concordantes  - que l'offre de rachat direct de (100% des parts du groupe) Saab Automobile faite par Pang Da et Youngman était en fait de ... 200 millions de couronnes suédoises, soit env. 22 millions d'euros....
Difficile pour Victor Muller et sa société holding Swan de rentrer dans ses frais d'achat initiaux (70M€) plus les injections de liquidités postérieures. Le total des investissements de Swedish Automobile (Swan) dans Saab s'éleverait à plus de 109 millions d'euros.

La situation se resserre donc sur Swan qui s'était endettée pour racheter le constructeur suédois. Victor Muller espère toujours que les chinois vont se raccorder sur le plan initial d'investissement dans Swan et le joint-venture (245M€) prévu en juillet dernier.cf. communiqué de presse de ce jour Mais des nouvelles à ce propos vont très vite tomber puisque mardi est le jour de versement des salaires et que Saab Automobile n'a pas les liquidités nécessaires pour cela.

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Dans le prolongement de mon post d'hier (samedi), suivent des extraits d'un article de Reuters qui revient sur les raisons du rejet de l'offre de rachat direct par Youngman et Pang Da dans un entretien téléphonique avec l'agence de presse. Alex Mascioli pense que Saab est un actif sous-évalué, pourrait retrouver des bénéfices et que North Street Capital aurait les moyens de racheter le constructeur suédois.


Le directeur général de Swedish Automobile, propriétaire du constructeur automobile suédois Saab, a déclaré vendredi qu'il avait rejeté une offre de reprise sur 100% du capital de la part des groupes chinois Zhejiang Youngman Lotus Automobile et Pang Da Automobile Trade.
"(...) L'offre était inacceptable parce qu'elle aurait se serait traduite par la modification de toutes les clauses de contrôle, ce qui aurait pu vouloir entraîner la fin de Saab", a dit à Reuters Victor Muller lors d'un entretien téléphonique.
Jeudi, Swedish Automobile a reçu une bouée de sauvetage de la part de North Capital, un fonds d'investissement et gérant de hedge funds américains, qui a apporté 10 millions de dollars en capitaux ainsi qu'un prêt de 60 millions pour financer les activités de Saab.

(...) Victor Muller n'a pas révélé le montant de l'offre des deux constructeurs chinois, ajoutant que, puisqu'ils étaient encore intéressés par Saab, ils devaient s'en tenir aux termes de l'accord signés en juillet, stipulant qu'ils prennent ensemble 53,9% du capital de Swedish Automobile.

(...) Depuis le 21 septembre, Saab a été mis sous la protection de ses créanciers en attendant son renflouement par Youngman et Pang Da, qui s'étaient engagés sur 245 millions d'euros en juillet.


SAAB PEUT ETRE RENTABLE

Un tribunal suédois a déclaré qu'il avait reçu une demande de sortie de Saab du régime de protection des créanciers [demande faite par Guy Lofalk, l'administrateur judiciaire après l'échec de ses négociations avec Geely et Youngman/Pang Da].

Alex Mascioli
Alex Mascioli, North Street Capital
Cette perspective n'effraie pas Alex Mascioli, un passionné de voitures de course, qui a confirmé à Reuters que sa société North Street Capital LP allait bien investir 70 millions de dollars pour que Saab puisse continuer à fonctionner.
"Je m'attends à ce que la transaction se fasse. Je suis prêt à faire ce que je peux avec mes moyens pour Saab", a-t-il dit par téléphone.
Le tribunal suédois a précisé qu'il ne prendrait pas de décision ce vendredi sur Saab, ajoutant qu'il se prononcerait sur la réorganisation du constructeur à la fin de la semaine prochaine, au plus tard avant une réunion avec les créanciers programmée le 31 octobre.

Victor Muller a estimé que le gouvernement suédois n'était pas intéressé par le rachat de Saab.
"Il y a toujours un plan B", a-t-il dit lorsqu'il lui a été demandé ce qui se passerait si les constructeurs chinois renonçaient à leur projet. Interrogé sur ce plan, Victor Muller a dit qu'il le révèlerait "uniquement si nous devons y recourir".

"C'est à Victor de décider. Il s'est beaucoup démené pour tenter de sauver l'entreprise. Pour l'instant, il y a un accord avec les Chinois", a dit pour sa part Alex Mascioli en réponse à la question de savoir s'il était prêt à investir à la place de Youngman et Pang Da.

"Saab est un actif sous-évalué qui survivra et qui pourrait générer des bénéfices", a poursuivi Alex Mascioli, ajoutant que "North Street avaient les moyens de reprendre Saab si le constructeur le souhaitait."
Lire l'article en entier de Benoit Van Overstraeten sur Reuters ici

4 commentaires:

  1. Bonsoir Rémi peut on savoir pour vous la meilleur Hypothese et evec qui saab doit vivre merci

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  2. Honnêtement, je ne saurais pas répondre avec certitudes. Il faut un constructeur premièrement, qui ait les finances disponibles (700M€ idéalement) deuxièmement et qui ne dispose pas d'un segment haut de gamme troisièmement et après c'est - comme toujours en affaires - plus une question de personnes que de marques. Concernant Saab, j'aimerais pouvoir privilégier un constructeur européen mais le marché chinois me semble pour Saab aussi incontournable que pour les autres.

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  3. Pensez vous que Alex Mascioli peut sauver saab si victor muller trouve le reste de l'argent avant demain Merci

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  4. Alex Mascioli peut jouer un rôle "tampon", provisoire, de court terme, pour permettre peut-être à Saab d'éviter le pire, mais je ne crois pas un seul instant à l'avenir de l'oofre généreuse sur le papier faite par M Mascioli. Un fonds d'investissement comme N.S.C., qui est aussi un fonds de fonds, n'a absolument pas vocation à être holding d'une société d'exploitation, encore moins d'un constructeur en situation financière difficile. Seul un constructeur peut avoir un intérêt stratégique à investir dans Saab. L'investissement de Swan dans Saab est l'exemple parfait qu'il n'est pas possible d'avoir un retour sur investissement suffisament rapide dans un constructeur automobile, à moins de développer des synergies en R&D, des synergies de stratégies de marchés et de gamme. Un fonds d'investissement à risques a vocation à dégager rapidement des bénéfices. Ce n'est pas la vocation de Saab dans l'immédiat, il faut être réaliste : ce magnifique constructeur ne pourra pas dégager des bénéfices avant la sortie de la nouvelle 9-3, soit un retour sur les ventes à horizon 2014.

    Bref, non je ne crois pas que NSC soit la solution de long terme. Je crois juste que Saab est aux abois et Swan encore plus... Je vous mentirais maintenant si je disais le contraire, je suis désolé et aussi triste que vous.

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