Ce titre vient contredire l'info lancée ce jour par la même radio. A prendre avec des pincettes ici...
Je cite donc ici l'article de P4 Väst. Et honnêtement, si je ne commente pas, c'est pour éviter qu'on me dise que je suis pessimiste ou optimiste... La réalité est encore plus dure que ce que nous imaginions...
La radio suédoise P4Väst vient de révéler ce soir que l'offre de Youngman sera refusée par Bergqvist et Pouteaux, les administrateurs de Saab désignés dans le cadre du processus de liquidation judiciaire de Saab Automobile AB.
P4 Väst peut maintenant révéler que les mandataires judiciaires de Saab ont établi des règles qui pourraient mettre un terme à une solution complète pour la reprise de la société en faillite.
Les mandataires judiciaires ont effectivement fixé de telles conditions qu'il est impossible de mener une vente complète de Saab à son terme, a déclaré une source proche du dossier.
Les administrateurs de Saab en liquidation ont reçu beaucoup de critiques depuis qu'ils ont pris leurs fonctions le 19 décembre et le pire est à venir. Au début de cette semaine, le chinois Youngman a fait une offre pour le rachat de l'actif de la société en faillite - une offre de plusieurs milliards de couronnes suédoises, impliquant la production à Trollhättan avec une capacité de réembaucher plus de 1000 personnes selon une source de la radio suédoise.
Mais les mandataires ont été presque indifférent à cette offre, selon une source.
Les mandataires judiciaires ont effectivement fixé des conditions qui font qu'il est impossible de mener une vente complète de Saab, a déclaré une autre source avec un bon aperçu du processus.
Parmi ces, conditions il y a notamment l'approbation de General Motors, selon une source.
Le mandataire aurait dû se tourner vers les différentes parties, plutôt que de lancer les offres pour la totalité des actifs de la société.
- Les mandataires n'ont pas l'intention de vendre l'immobilier dans son ensemble, mais ils préfèrent allotir les biens. C'est très surprenant d'agir de cette façon et cela sans y être contraint le moins du monde, explique une source. [cette "info" vient en tous cas contredire les propos, prononcés lors de leur conférence de presse, de Bergqvist et Pouteaux, samedi dernier, donc?..., NDLR]
Les deux mandataires judiciaires pencheraient peut-être davantage vers le propriétaire chinois de Volvo, Geely, qui pourrait lancer un centre de recherche-développement à Trollhättan ou vers BAIC, avec Panasonic, qui construirait des voitures électriques. Mais ces options ne fournissent pas autant d'emplois dans l'avenir.
- Vendre n'est pas tout car il y a le risque pesant sur plusieurs milliers d'emplois qui seront perdus.
P4-Väst a cherché à contacter les mandataires judiciaires ce soir pour avoir leurs commentaires, sans succès.
Très mauvaise nouvelle, espérons qu'elle soit fausse !!!
RépondreSupprimer:o(
Il doit y avoir des enjeux "politicos-économiques" cachés du public trop importants.
RépondreSupprimerA chaque nouvelle annonce, aucun détail ne filtre.
Pffff...
=> Sans connaissance du dossier "top secret" des administrateurs, comment se faire une idée ?
:(
GM tire les ficelles et son objectif est bien de faire disparaitre la marque SAAB et le projet phoenix avec!! Et encore une fois les autorités suédoises exécutent!!
RépondreSupprimerDonc on connait les 5 prétendants maintenant. Et il y 3 chinois!
Mais les autres projets ne sont pas extraordinaires ni convaincants... construire des voitures électriques alors que les autres constructeurs pensent à d'autres alternatives plus innovantes...
Et Geely compte-t-il garder la marque SAAB ?
moveinsaab
calmons nous, je pense que c 'est politique et que le gouvernement suedois ne doit pas faire le malin face aux pressions des usa. GM risque de choisir son successeur, suis a moitié étonné du refus face a YM. peut etre que les garanties que YM n'étaient pas suffisantes. je serais curieux de connaitre l'avis de l'opinion publique en suède sur l'affaire saab, les gouvernants devront y faire face. je reconnais que c 'est inquiétant d'etre dans le brouillard. Il faut y croire!!
RépondreSupprimerJe ne suis pas plus que vous dans le secret du dossier mais habituellement dans ce type de négo les parties n'ont pas intérêt à trop en dire pour éviter de se faire coiffer sur le poteau par une offre mieux disante.
RépondreSupprimerLes procédures de redressement et de liquidation suédoises ne sont pas forcément non plus identiques aux notres.
On est peut être au moment du bluff de la partie de poker menteur mais de toute façon les cartes devraient rapidement être abattues: je me dis que l'état suédois qui a cautionné le prêt de la BEI et en est de sa poche a sans doute plus intérêt à trouver un repreneur (même pour faire des casseroles) que voir les actifs de Saab liquidés au prix de la ferraille en laissant les salariés sur le carreau.
Dans tout ce brouhaha le fait qu'il y ait 5 offres me semble être une bonne nouvelle, reste à savoir si l'une d'elle aura les faveurs du tribunal de commerce.
Il semble que les administrateurs ont prévu effectivement d'encourager une offre de reprise globale avec des conditions qui reviennent à privilégier plusieurs offres séparées. Contrairement aux apparences, une offre de reprise globale couterait plus cher au(x) repreneur(s) et rapporterait moins -à court terme- à l'actif des créanciers, l'idée étant : moins au départ mais plus à l'arrivée avec un businessplan démontrant que le bassin d'emplois sera maintenue et que le fonds de commerce racheté sera viable.
RépondreSupprimerOr pour que ce plan fonctionne, les administrateurs ont observé que le nom commercial, les licences d'exploitation des plateformes 9-4X et 9-5 et même 40% des composants de l'actuelle 9-3 appartiennent à des tierces parties : ils ont donc posé comme condition naturelle pour la crédibilité d'un business plan de reprise de Saab en tant que telle que le repreneur devra avoir préalablement négocié les droits avec ces tierces parties, GM pour l'essentiel, le gouvernement suédois s'il veut reprendre aussi la filière SAV de Saab Parts....
Partant il est clair que la vente des actifs de Saab risque aujourd'hui de partir plus rapidement à "la découpe" d'autant que le temps - l'argent - est devenu le principal souci pour les administrateurs qui sont responsables devant les créanciers de Saab. Saab Parts ne peut plus avancer de fonds à Saab puisque le gouvernement suédois en est désormais le propriétaire.
On ne sait pas ce qui se passe derrière ces décisions opaques. Il y a des enjeux colossaux, et les administrateurs ne sont sans doute pas les seuls à prendre la décision finale...
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