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dimanche 26 septembre 2010

Pour faire écho à un ancien article "i hate pop art"...

Voici un article de Ben Lewis publié sur le Figaro qui porte sur l'art contemporain et notamment le fameux quatuor (que je déteste) composé de Hirst, Koons, Prince et Murakami... Oui rien à voir avec Saab, je sais mais je suis complètement d'accord avec Lewis cf mon article "I hate pop art"

Ben Lewis : c'est «simplement du mauvais art»

Critique d'art et réalisateur britannique, auteur de la série télévisée Art Safari et du film L'art s'explose qu'Arte a diffusé en 2009.
«Je ne dis pas que l'art contemporain n'est pas de l'art. Je dis que c'est du mauvais art. Britannique et témoin direct de l'émergence de la scène anglaise, je connais nombre des artistes qui ont fait de l'art contemporain ce phénomène financier, émotionnel et envahissant. J'ai été séduit par cette nouvelle génération sa fraîcheur, son énergie. Avant d'être, peu à peu, effaré par une attitude artistique qui relevait plus de la stratégie commerciale et du cynisme que de la création.
J'ai d'abord analysé, en critique, documentariste et essayiste, le système économique qui sous-tend cette passion publique pour le contemporain. J'ai ainsi révélé les documents internes de la White Cube Gallery qui prouvaient que sa star, Damien Hirst, était loin de de se vendre aussi bien que le prétendait son marchand londonien. Les circuits clos de l'argent tout-puissant, l'absurdité des sommes charriées par ce marché florissant m'ont choqué, mis en colère, désillusionné.
Les Spin Paintings de Damien Hirst m'apparaissaient relever plus des arts appliqués que d'un style, plus d'une stratégie marketing bien ciblée que d'une réelle invention. Lorsque je regardais les séries de la star américaine, Richard Prince, ses Nurses, ses Joke Paintings, où l'atelier exécute le gros du travail, mon malaise devenait de plus en plus inconfortable. Et les prix montaient, dépassaient le million de livres.La crise n'a pas éteint cette folle flambée.
Pendant un an, j'ai pris de la distance pour réfléchir, écrire et analyser en termes d'esthétique de l'art ce que je ressentais. J'ai publié mon analyse critique dans la magazine Prospect [dans Courrier international en août]. J'y souligne les parallèles évidents entre les oeuvres des artistes les plus cotés -Koons, Hirst, Murakami- et le rococo français, mouvement qui faisait l'éloge de la frivolité, du luxe et du dilettantisme, très prisé d'un Ancien Régime corrompu et décadent. L'invasion des stéréotypes, l'artiste narcissique qui vise son autopromotion, la prolifération du prêt-à-l'emploi qui remplace la main du peintre par le ready-made de Duchamp, l'art clinquant plus sentimental qu'intellectuel ou émouvant, le cynisme débridé… Tout cela crée au final un art de la célébrité, du grandiose et de l'argent. Cette critique ouverte me vaut un flot de lettres d'amour et d'emails de haine.»

http://www.lefigaro.fr/culture/2010/09/13/03004-20100913ARTFIG00736-pour-ou-contre-l-art-contemporain-juge-sur-piece.php

1 commentaire:

  1. Plus qu'absurde, cet art contemporain à la Jeff Koons est simplement commercial. Cette critique me paraît situer le plus justement ces manifestations de la vulgarité, symptômes évidents et bien connus de la décadence de civilisation ou de période de crise. Quand au sommet du pouvoir le symbole cède ouvertement la place à ce qui brille, les jeux sont faits! Dieu sait si l'art n'est rien sans l'utilisation des symboles!

    Pour ma part n'est artistique que ce qui de façon intrinsèque conduit à une métaphysique. Cette définition a été critiquée, mais de ma petite expérience, c'est le caractère minimal de ce qu'on peut appeler "l'art" au sens de dimension d'expression humaine supérieure. Du reste "les arts" sont nombreux et demeurent, par la force de travail acharné et la grâce de quelque talent, la pierre angulaire de "l'art".

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