Sur un marché auto français en recul de 11,5 % en mai, Saab continue à peiner particulièrement. Mais le lancement en juin de la nouvelle 9-5 offre notamment à la marque suédoise, désormais propriété de Spyker, une raison de se montrer optimiste.
Pour le directeur général de Saab France, le recul du marché auto de 11,5 % au mois de mai , confirme une tendance au ralentissement accusé par les prises de commandes depuis quelques mois. Mais après l'accélération des livraisons liées aux prises de commandes exceptionnelles réalisées fin 2009 grâce à la prime à la casse, l'effondrement concerne surtout le segment des petits voitures, jusqu'alors principales bénéficiaires de cette prime, depuis révisée à la baisse. Une catégorie de véhicules à laquelle n'appartient pas Saab, ancré dans le haut de gamme, un segment qui commence à retrouver grâce auprès des loueurs . Pour autant la marque suédoise, condamnée à la disparition le 18 décembre 2009 et finalement rachetée à General Motors le 23 février dernier par le hollandais Spyker, reste à la peine avec une part de marché passée de 1,14 % à 0,32 % en l'espace d'un an et tout juste quelque 196 immatriculations à la fin avril .
Pour autant, les raisons de rester optimiste ne manquent pas pour Philippe Van der Meulen. A commencer par la création d'une entité Saab France autonome succursale de Saab Automobiles AB prévue au 1er juillet, qui permettra à la marque sortie du giron de GM et libérée de nombre de contraintes administrative de se concentrer sur ses priorités à savoir : rassurer et reconquérir un réseau de distribution aujourd'hui réduit à 43 investisseurs (contre 55 auparavant et 70 points de ventes) mais aussi regagner la confiance des loueurs longue durée qui joue un rôle essentiel dans le paysage des constructeurs haut de gamme.
Pour ce faire, il faudra bien sûr surtout relancer les ventes. Ce que devrait notamment permettre la nouvelle 9-5 qui débarque enfin en juin en concessions, estime-t-il. Mais aussi l'arrivée de nouvelles motorisations diesel plus propres sur l'actuelle 9-3, qui bénéficiera d'un rafraîchissement fin septembre. Objectif sur la période juillet-décembre : écouler 1.600 véhicules. « Un objectif ambitieux pour une société dont l'encéphalogramme il y a peu était quasiment plat », reconnaît Philippe Van der Meulen. En revanche, pas question de pratiquer des ventes directes pour « la marque niche qui a besoin de contacts avec sa clientèle », « ni de synergies entre Saab et Spyker sur un segment de clientèle qui est totalement unique de part et d'autre » , assure-t-il.
Allez sur le site des échos pour écoutez son interview
Alors c'est reparti (pour la france)!! M. Meulen nous apprend beaucoup de choses (rassurantes)...
RépondreSupprimerUn rafraîchissement de la 9-3... Nabu on compte sur toi pour tout savoir!
Au moins les choses avancent...c'est bien pour la marque. Il y avait plusieurs options dont la succursale - idem aux USA, GB, Danemark - ou le recours à un importateur privé comme BEHERMAN pour le BENELUX. Un temps, cette dernière option aurait pu être très intéressante pour la France compte tenu des moyens financiers de cette famille et de l'expérience de plus de 30 ans dans la distribution automobile avec notamment SAAB. Sans compter l'esprit entrepreneurial. En France, on aura donc un copié-collé de ce qui a existé par le passé jusqu'à l'intégration de SAAB FRANCE chez GM FRANCE. VDM est président depuis 1995 et a succédé à Sten Lundin. On ne peut que se féliciter de sa fidélisation à la marque car bon nombre de cadres ont déserté SAAB FRANCE par choix de carrière dont certains chez GM. L'un d'entre-eux est aujourd"hui directeur Italie de SEAT, un autre est directeur d'AUDI France, enfin un dernier a pris la direction de l'activité flotte entreprise chez CITROEN... VDM aurait pu choisir cette voie mais il a décidé de rester chez SAAB FRANCE. Mais consever l'équipe dirigeante actuelle ne veut pas dire table rase sur le passé. De nombreux clients ont souffert de la gestion calamiteuse du SAV, des distributeurs ont claqué la porte devant l'attitude inadmissible de GM suite à la décision de mise à la casse de la marque...
RépondreSupprimerQuant aux nouveaux investisseurs qui se sont manifestés, je souhaite que SAAB FRANCE soit prudent car la période est propice probablement aux opportunistes qui pourrait voir en SAAB une sorte de danseuse surtout si ces investisseurs disposent déjà d'un porte-feuille de marques. Une réelle occasion de se payer une marque premium accessible car SAAB est demandeur de distributeurs. Or, nous savons déjà que la clientèle SAAB demande beaucoup plus d' égard que toute autre marque dans l'accueil, le traitement commercial et l'APV. L'idéal serait le recours à des distributeurs exclusifs 100% dédié à SAAB qui pourrait garantir bon nombre de ces critères qualitatifs - quoique dans le passé il semble qu'il y ait eu des lacunes également dans le réseau exclusif ! -. Mais SAAB peut-il garantir à ces nouveaux distributeurs un volume de ventes acceptable afin qu'ils puissent bien gagner leur vie ? J'en doute pour la plupart. Il faudra donc composer avec des distributeurs multi-marquistes en imposant un cahier des charges ou une charte stricte à l'image par exempl de SAAB LILLE qui dispose d'un établissement et d'une équipe dédiée...
Oui, d'ailleurs Saab Lille est un des plus gros vendeurs SAAB en France sans avoir l'image élitiste d'un certains ex-concessionaire de l'Ouest...
RépondreSupprimerA ce que j'ai compris, il vont d'abord consolider ce qu'ils ont puis après , quand la la séparation avec GM sera effective il envisagerons d'augmenter le nombre de revendeurs mais ils le feront en temps venu. Tu as raison, il faudra accepter des concessionnaires qui comprennent la marque et l'attente des clients. Clients qui ne devront pas se contenter de monter dans la nouvelle 9-5 et l'essayer mais devront surtout l'acheter. ^^
sont ils vraiment motives?
RépondreSupprimerquand on discute delais de livraison :"novembre car necessite de resoudre des problemes sur la voiture "sic !!!!
ce qui revient a dire allez plutot a la concurence !
Cela dépend aussi des concessions, certaines arrêtent SAAB et découragent les acheteurs...
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